Le baroque
C’est Burckhardt qui, en 1860 , réhabilita le mot « baroque », mais sans se défaire vraiment des préjugés du classique. Il dit : « L’architecture baroque parle le même language que la renaissance, mais c’est un langage dégénéré ». Cette opinion va par la suite évoluer avec H. Wolfflin qui dans son livre Renaissance und barock, affirme pour la première fois que le baroque n’est pas une periode de décadence du style classique, mais qu’il a son style propre, irréductible au classicisme. En 1915, dans son livre Principes fondamentaux de l’histoire de l’art, Wolfflin oppose le classicisme au baroque. Selon lui le style classique est linéaire ; il s’attache au limite de l’objet en le définissant et en l’isolant, il est fermé, il est construit par plan, il a une unité, et il vise à la clarté. Alors que le baroque est selon lui est construit en profondeur, l’unité du style baroque est une unité indivisible, il subordonne l’essence des personnages à leur relation. D’autres parts, le baroque est aussi l’expression de la Contre-Réforme triomphante et de l’absolutisme politique.
Le baroque est donc caractérisé par l’oublie des fonctions, l’expansion du décor, l’ébranlement de l’espace. Le terme « baroque » n’a d’ailleurs jamais été utilisé au XVII ème siècle, le mot baroque vient du portugais « barroco » et signifie « perle de forme irrégulière». Le baroque s’applique donc à un style architectural créé a Rome et qui s’est propagé dans d’autres pays. De l’architecture, il s’est étendu à la sculpture, la musique, la peinture et la littérature.
Au début du XVIIe siècle, l’Europe est bouleversée et divisée à la suite des guerres de religions. Les forces novatrices de la bourgeoisie et de la Réforme menacent l’Europe des Hasbourg. Au milieu de cette Europe en guerre, Rome est en paix. C’est là que nait le baroque : Art triomphal mais aussi art d’illustration qui marquera l’apothéose. Bien qu’on puisse réduite le baroque à son seul aspect religieux, on