Le bonheur
Le terme « bonheur » est composé du préfixe BON (du latin BONUS) et de HEUR (du latin AUGURIUM = augure, présage, prophétie). Il signifie ainsi à l’origine le bon augure, c'est-à-dire la bonne fortune, la chance.
Il désigne en général un état de pleine satisfaction dans lequel l’homme réalise ses désirs et ses aspirations. Le bonheur se manifeste par la jouissance de vivre et la confiance en l’existence. Enfin, il s’oppose au malheur et à la souffrance.
Peut-on définir le bonheur ?
C’est une idée courante, aujourd’hui, que de préciser que chacun possède sa propre conception du bonheur. En ce sens, celle-ci est parfaitement subjective. De ce fait, le concept même du bonheur serait indéterminé (puisqu’il existe autant de définitions que de forme de bonheur !). C’est l’idée que KANT développe dans Les Fondements de la métaphysique des mœurs, « le concept du bonheur est un concept indéterminé » en expliquant que cette indétermination vient de l’ignorance objective et universelle dans laquelle se trouve tout homme, en ce qui concerne les actions susceptibles de mener au bonheur. Si la question du bonheur est pour l’homme tout à fait insoluble, c’est, selon KANT, parce qu’on ne sait pas ce qui a motivé les actions qui ont abouti au bonheur, mais aussi les conséquences que le bonheur a pu avoir. Finalement, pour KANT, il faudrait l’omniscience de Dieu pour déterminer si telle action, plutôt que telle autre pourra nous rendre véritablement heureux. Ou encore faudrait-il vérifier cela a posteriori. Enfin, la recherche du bonheur, si elle semble être universelle (d’où qu’on vienne, ne cherche-t-on pas à être heureux ?) reste compliquée à cause du caractère subjectif du bonheur (le bonheur touche à l’intime, la recherche d’un idéal difficile à définir). D’autres soutiennent que le bonheur n’est pas de ce monde (idéal asymptotique).
Comment distinguer plaisir, bonheur et joie ?
La philosophie antique a traditionnellement défini le