Le bonheur
Le fait de s’interroger sur le bonheur coïncide avec la naissance de la philosophie, en Grèce, entre le V1’ et le V’ siècle avant Jésus-Christ. Les philosophes ont toujours été considérés comme des maîtres dans la définition du bonheur. Notre existence n’aurait de sens que si elle devient un lieu où le bonheur est possible, nous disent les philosophes. Voilà pourquoi nous attendons de la vie le bonheur, quitte à passer le restant de nos jours à l’attendre.
Mais en quoi consiste donc le bonheur? Est-ce un objet? (l’argent, une maison, une nouvelle auto?). Est-ce un temps? (un futur meilleur, des lendemains ensoleillés?). Est-ce un lieu? (une île déserte, le paradis à la fin de nos jours?). Est-ce un personnage? (Dieu, un prophète, un maître?). Est-ce la réussite, l’amour, la santé, le plaisir, la beauté? Il est difficile de définir le bonheur puisqu’il dépend des attentes de chacun.
LE BONHEUR SELON ÉPICURE
Épicure, philosophe grec (341-270 av. J.-C.) a dit: “La philosophie est une activité qui procure une vie heureuse”. Selon lui, la philosophie n’est pas seulement un discours, elle est une pratique qu’on nomme la Sagesse. Or, la sagesse rend heureux celui qui la possède. Il appartiendrait donc aux philosophes de définir ce qu’est le bonheur, selon Épicure.
Le but de la philosophie est de connaître l’homme, de l’amener à se connaître lui-même, d’où le sens de cette fameuse phrase de Socrate: “Connais-toi toi-même”. Connaître l’homme revient à lui proposer un bonheur à sa mesure, qui lui convienne et qu’il puisse atteindre par lui-même. Ainsi, la doctrine d’Épicure consiste-t-elle en une sorte de diète du bonheur, basée sur des plaisirs à satisfaire afin d’atteindre le bonheur.
LE BONHEUR SELON LES STOÏCIENS
Les stoïciens, adversaires de la pensée d’un plaisir contrôlé, prônée par Épicure, prêchaient pour un bonheur dans la morale. Pour eux, l’homme ne pouvait être heureux que s’il faisait le bien et agissait