Le bouc émissaire
Le bouc émissaire
Introduction :
La société telle qu’elle est construite aujourd’hui, et depuis ses fondements, a toujours eu recours à une expiation à travers le bouc émissaire. Ce terme, fréquemment utilisé à la légère de nos jours, a pourtant une signification bien plus profonde sur le philosophique, mais aussi psychologique, anthropologique et littéraire. En effet le bouc émissaire désigne une personne que la société a chargée de tous les vices, malheurs et fautes, et qu’elle évacue ensuite puis se purifier dans l’intérêt du bien commun. Cependant, la question est aussi de se demander d’où ce terme prend ses racines.
PB :
Mais surtout, pourquoi la société ressent-elle ce besoin ? Par quel phénomène sociologique en vient-on à charger une personne du rôle de bouc émissaire ?
Plan :
Pour répondre à cette question nous verrons tout d’abord une définition du bouc émissaire. Ensuite nous l’étudierons à travers trois sociétés : archaïque, celle du 16e et 17e siècle, et notre société moderne. Pour finir par voir ce qu’engendre le besoin d’un bouc émissaire.
I. Le bouc émissaire : une définition.
Etymologiquement –émissaire » vient du latin –emittere- qui veut dire : envoyer dehors.
A l’origine le bouc émissaire fait référence à un rituel d’expiation dans la religion hébraïque. En effet, le jour de cette « fête » un bouc jusque-là nourri par la société était choisi au hasard, pour qu’un prêtre le charge de tous les péchés d’Israël. Ce bouc était ensuite envoyé dans le désert, où on disait qu’il rejoignait les démons.
Le rituel d’-envoyer dehors » ce bouc, avait donc pour but de laver la société de tous ces péchés, en les réunissant dans un seul et même être innocent ou non. A l’origine, c’était du bouc dont il était question, mais avec le temps les choses ont changées, et il s’agit donc souvent d’un être humain qui est chargé de tous les péchés. Même si la pratique ne fait plus office de rituel, la société rejette toujours