Le bruit porte-t-il atteinte à notre liberté?
Il convient d’abord de rappeler que chaque individu possède sa propre perception du bruit et que la notion de nuisance sonore est donc extrêmement subjective.
En effet, toute perception dépend de composantes multiples, contextuelles, personnelles et culturelles. Ainsi, la musique de l’un est souvent le bruit du voisin de même que les loisirs des uns peuvent générer du bruit pour les autres. Si des critères de nuisance objectifs tels que l’intensité, la fréquence, l’heure inadéquate de production, le lieu existent pour mesurer le bruit, il faut aussi considérer les critères de nuisance subjectives. On peut alors parler de circonstances pendant lesquelles le bruit produit .ne devrait gêner personne et qui peuvent vite devenir une nuisance pour une personne malade, un nouveau-né ou une personne en situation d’examen qui a besoin d’une tranquillité optimale.
D’autre part, certaines catégories de population sont davantage soumises aux agressions sonores. On ne peut pas mettre sur le même plan le riverain du périphérique et le consommateur lamda contraint de faire ses courses une fois par semaine dans une grande surface ; la violation du droit au silence et les effets auditifs et non auditifs engendrés ne relèvent pas de la même gravité. Un désagrément