LE CAPTAGE DU CO2 DANS LES CENTRALES THERMIQUES
INTRODUCTION
Le dioxyde de carbone joue un rôle prépondérant dans l’effet de serre. Les émissions de
CO2 proviennent schématiquement de deux niveaux : sources de pollution diffuse (transports, chauffage domestique …) et sources de pollution concentrée (industries). La demande en énergie va continuer d’accroître dans les prochaines décennies avec l’émergence des pays en voie de développement. L’Agence Internationale de l’Energie estime que la consommation mondiale d’énergie devrait augmenter de 70% entre 2000 et 2030. Les énergies renouvelables, à elles seules, ne pourront procurer, du moins à moyen terme, les besoins énergétiques indispensables au monde. Les combustibles fossiles devraient répondre à 90% de ces besoins en 2030. Les émissions de CO2 anthropogéniques devraient passer de 23 milliards de tonnes en 2000 à 38 milliards de tonnes en 2030. En l’absence de mesures visant à limiter les émissions de CO2, la concentration de ce gaz dans l’atmosphère pourrait doubler à l’horizon 2100 (Intergovernmental Panel on Climate Change).
Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut limiter ces émissions. L’efficacité thermique des industries et des bâtiments doit être améliorée pour réduire leur consommation énergétique. Mais, étant donné l’urgence de la situation, il faudra aussi capter le CO2 avant son émission vers l’atmosphère pour le stocker à long terme dans des réservoirs souterrains. Une façon de valoriser le CO2 capté est de l’injecter dans des réservoirs d’hydrocarbures, l’injection de CO2 est deux à trois fois plus efficace que l’injection de vapeur [1]. Le pétrole s’écoule plus rapidement vers le puits de production car le CO2 se dissout dans le pétrole en le faisant gonfler et en diminuant sa viscosité.
Les efforts doivent se concentrer sur les industries, qui sont les plus grands émettrices de CO2. Les centrales thermiques alimentées au gaz naturel et au charbon constituent la