En 2005, la Chine faisait son entrée dans l'Organisation mondiale du commerce entraînant une hausse considérable des échanges internationaux. En 10 ans seulement, son adhésion l'a contrainte à ouvrir son territoire, à abaisser ses taxes sur les produits importés et d'abolir ses quotas et licences d'exportation. C'est pourquoi, les entreprises françaises du secteur textile, secteur que l'on savait condamné depuis de nombreuses années en France, ont fait le choix d'y délocaliser leurs usines attirées par une main d'oeuvre peu coûteuse, leur permettant d'augmenter leurs profits pour le plus grand bonheur des actionnaires, mais aussi de réduire le prix de l'objet une fois fini. Mais alors que certaines entreprises font le choix de quitter la France, d'autres préfèrent y rester : c'est le cas de l'entreprise Montagut. La stratégie de l'entreprise, peu commune, est particulière, et va même à l'encontre de toutes les entreprises de textiles françaises. En effet, l'entreprise a choisi de rester en France, concervant son savoir faire pour exporter ses produits en Chine où elle a réussi à s'imposer convertissant même le président chinois à son produit. ''Les Français feraient mieux de vendre des vêtements coûteux à de riches Chinois qui paient peu d'impôts plutôt que de produire du bas de gamme en Asie''Voici ce que déclare, Pierre Gros 51 ans, PDG de la société Bonneterie cévenole, entreprise qui détonne dans le textile français. C'est un patron heureux de produire en France, à Guilherand-Granges où il emploie 200 salariés payés 1100 euros par mois contre 200 pour un ouvrier à Shanghai. Alors qu'est-ce qui a fait la réussite de cette PME à l'export ? Comment est t-elle parvenue à s'imposer sur le marché chinois ? Quelle stratégie a t-elle adoptée pour convertir une clientèle haut de gamme et convaincre le président Hu Jintao à en faire sa tenue du week-end ?
L'entreprise familiale née en 1929, crée par Georges Tinland, grand père de Pierre Gros, actuel PDG, qui lance