Le cas Vincent Lambert
Après un accident de la route en 2008, Vincent Lambert, âgé de 38 ans aujourd'hui, est devenu tétraplégique. Cela fait donc 5 ans que ce français est hospitalisé et se trouve dans une situation appelée « état de conscience minimale ».
Ce terme signifie que Vincent Lambert a la capacité de bouger les yeux et de ressentir la douleur, mais c'est sûrement les seules choses dont son corps est capable. De ce fait, l’équipe médicale qui l'entoure souhaite arrêter son alimentation petit à petit, afin qu’il puisse partir en paix. Ce vœu est également partagé par l'épouse du patient, son neveu ainsi que certains de ses proches. Les parents de Vincent Lambert sont les seuls à refuser ce geste, qu'ils considèrent comme une "euthanasie passive".
C'est donc au tribunal de Châlons-en-Champagne que s'est, dernièrement, discuté cette affaire, et que le verdict est tombé. Vincent restera en vie. L'épouse de ce dernier avait contesté la décision, donc celle-ci a été réétudiée 6 février passé par le Conseil d’État.
D’après la femme du patient, celui-ci aurait, dans le passé, partagé avec elle, que, si, un jour, il se retrouvait dans l’état dans lequel il se trouve aujourd'hui, il ne souhaitait pas que l'on le maintienne en vie artificiellement. C’est donc contre son vœux , malheureusement, exprimé uniquement oralement qu’il mène ce semblant de vie aujourd’hui et que le tribunal a décidé de le garder en vie.
La loi qui permettant d'éviter l'obstination déraisonnable, donne, dans certains cas, le droit d'arrêter les traitements d'un patient. Le tribunal admet, tout de même, qu'elle pourrait être applicable au cas de Vincent Lambert.
"Si j'avais été à la place des juges au moment de décider du futur traitement concernant ce patient quel choix aurais-je fait? Et pourquoi?"
Ni l’une ni l’autre n’aurait été du même avis que les juges, et donc, n’aurait pris la même décision. Nous aurions effectivement décidé d’arrêter l’alimentation artificielle