Le cavalier et la mort de leonardo sciascia

803 mots 4 pages
IL CAVALIERE E LA MORTE 1988

LE CAVALIER ET LA MORT

Ce livre magnifique qui utilise une trame policière (c’est un giallo), n’est qu’une longue méditation de SCIASCIA. A nous lecteurs de nous y retrouver, de suivre le dédale de l’action et des idées et allusions.

La scène se passe en 1989, date du bicentenaire de la Révolution Française, dans une ville d’Italie du Nord, non précisée mais esquissée par la Fête que la Société culturelle municipale donne en l’honneur d’un des siens, le Comte de Borch, et par la présence dans la ville d’arcades ce qui n’est pas le cas dans les villes du Sud. Ces détails font évoquer TURIN.

Le Commissaire X, surnommé l’Adjoint, d’origine sicilienne, possesseur d’une gravure de DÜRER : « Le Chevalier, la Mort et le Diable » est donc l’Adjoint du Commissaire Principal de cette grande ville. Cette gravure placée dans son bureau lui permet de constamment réfléchir au sens de la vie, à la recherche de la vérité, à la justice, à la fuite du temps, à la complexité du monde et à son évolution, à la souffrance et à la mort, bref à des données d’ordre eschatologiques.

Le Commissaire X dit l’Adjoint est atteint d’une longue et grave maladie, incurable mettant en jeu sa vie à brève échéance. SCIASCIA qui on le rappelle est soigné depuis de longs mois pour une tumeur maligne très évolutive, nous donne quelques indications faisant penser que son héros est atteint d’un cancer très évolué. En effet le Commissaire X souffre beaucoup mais refuse la morphine et a de même refusé les cures de curiethérapie ou de cobaltothérapie. Il sait qu’il va mourir. Quant on connaît un tant soit peu la biographie de Léonardo SCIASCIA, la ressemblance entre les deux personnages est telle que le lecteur est obligé de reconnaître dans le Commissaire X, l’auteur lui-même. En effet, SCIASCIA prête à son héros ses propres réflexions et a pour lui, beaucoup de tendresse.

Le Patron du Commissaire X est un homme

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