Le centre de l'étoile
V M, lorsque vous demandez à un Frère s'il est Apprenti celui-ci vous répond «mes Frères me reconnaissent comme tel». Il a besoin de la reconnaissance de ses Frères, il ne prend aucun risque. Il n'en va pas de même avec un Frère Compagnon. .’. «Etes-vous Compagnon?», Celui-ci vous répond «j’ai vu l’Etoile flamboyante et je connais la lettre G». Le Compagnon pense par lui-même, il a déjà une expérience personnelle. Rappelons-nous les Constitutions de 1723 et le chapitre 1 des Obligations qui propose aux maçons de se réunir sur la base commune d'une pratique éthique universelle qu'on appelle la religion naturelle. Le Compagnon lui assume, seul, face à un des symboles majeurs de son grade.
Cette solitude m’a amené à m’interroger sur ce symbole auquel il nous est demandé de réfléchir et je me suis surtout attaché à la lettre G qui en est le centre, dans notre loge et au rite moderne en général. Car comme vous le savez, au rite Emulation ou d'York, la signification du G ne se discute pas, c'est God. Et l’explication anglophone de God peut-elle nous satisfaire entièrement? Nos Frères néerlandophones n'ont pas traduits ces termes – pourtant faciles de traduction – ils ont préféré dire que « la lettre G au milieu de l'étoile flamboyante est alfa et omega, début et fin, le grand secret, le plus haut que nous cherchons ». Il y a aussi les spéculations relatives à cette lettre dans différents alphabets: troisième lettre de l’alphabet grec, gamma figurant l’équerre (alors que l’équerre est déjà présente sous le pentagramme!), septième lettre de l’alphabet latin, ghimel de l’hébreu, iod hébraïque assimilé au god anglophone…
Dans d'autres rites que je ne connais que par lecture, le centre de l 'étoile est marqué par le Tétragramme imprononçable YHWH (Yod-Hé-Vav-Hé). Ici Elohim est le Transcendant, le Créateur, le Tout-Puissant que certains esprits traduisent par « Je suis » (1) Nouvelle spéculation encore puisque l'hébreu ne connait pas le