Depuis trop longtemps, on parle du cannabis comme étant une drogue dangereuse et néfaste pour l’homme et entraînant des dommages cérébraux irréversibles. Je sais déjà ce que vous vous dites : « Encore un militant qui va prétendre défendre les bienfaits du cannabis afin de pouvoir en consommer tranquillement. » Détrompez vous, mon but premier n’est pas de légaliser la consommation de la marijuana dans le but de pouvoir planer librement, mais bien de remettre en cause son utilité première ainsi que sa face cachée trop souvent oubliée. A l’heure actuelle, il est important de dépasser nos préjugés et d’envisager le cannabis sous un autre angle. C’est pourquoi je m’adresse à vous, politiciens, vous qui pouvez changer les choses et rendre ce monde meilleur. Je suis venue dans le but de vous parler non pas de la marijuana, mais plus particulièrement du chanvre, qui est une variété non toxique mais totalement illégale d’une plante ancienne appelée « cannabis sativa ». Le chanvre a de tout temps occupé une place importante dans notre héritage spirituel et culturel. Vous seriez étonnés de connaître ses milliers d’autres utilisations, qu’elles soient commerciales ou thérapeutiques.
Etonnamment, l’histoire du chanvre est liée à celle de l’homme.
Pendant plus de 10 000 ans, elle a été notre plante la plus utile. Nos ancêtres dépendaient de sa fibre exceptionnellement solide, de sa pulpe riche en celluloses et de ses graines extrêmement nutritives. Tout au long de l’histoire, ils l’ont cultivée pour se nourrir, s’habiller, se chauffer, se soigner, ainsi que pour fabriquer des voiles et du papier. A l’époque de l’Amérique coloniale, le chanvre n’était pas seulement légal, il était également essentiel à la survie. Les Etats-Unis ont d’ailleurs fait replanter du chanvre au cours des années 1790 afin de créer une production américaine et de ne plus dépendre de l’Italie, de la Russie et de L’Angleterre, et de pouvoir s’approvisionner en n’importe quel produit que ce soit.