Le chemin du crime
Selon Emile Durkheim : « le crime est un acte qui heurte les états forts de la conscience sociale ».En effet poser un acte criminel va à l' encontre de toute la société constituée et c’est pourquoi elle est légalement sanctionnée.
En général, une infraction ne se produit pas en un instant, elle est le résultat de toute une série d’efforts qui se succèdent car entre le moment où le délinquant pense à une infraction et la commission de celle-ci, il y a quatre étapes se suivant l’une après l’autre : la pensée criminelle, la préparation de l’acte, la tentative punissable, et l’infraction consommée. Notre étude portera donc sur ces étapes et sur le lien qui les unit car on peut aisément affirmer qu’il ya un chemin qui mène au crime, du latin (iter criminis).
Alors comment d’une résolution criminelle arrive-t- on à consommer une infraction ? A quel moment intervient la punition légale ? Le criminel peut-il-s’arrêté de lui-même en plein chemin ?
Pour répondre à ces questions il nous faut nous intéresser à chacune des étapes le composant.
Pour cela, nous soumettons d’abord logiquement notre analyse à la première étape qui est celle de l’intention criminelle. Elle est dégagée par l’article 22 du code pénal ivoirien de façon implicite en ces termes : « l’infraction n’est commise que lorsque tous ses éléments constitutifs sont réunis. »
Ainsi dans la mesure où l’on conçoit la sanction pénale comme une punition que la société inflige a l’un de ses membres il faut donc porter un jugement de valeur sur la conduite de l’auteur de l’infraction avant de lui adresser une peine. En d’autres termes, une infraction nécessite en plus de l’acte matériel qui la qualifie d’un élément moral, en somme l’intention pour l’auteur de réaliser l’infraction.
Au XIXème siècle, la jurisprudence considérait qu’il suffisait que l’auteur ait voulu l’acte et son résultat pour que la culpabilité soit affirmée. En effet, le mobile par exemple (élément par