Le chlordécone aux Antilles
Pour commencer, le chlordécone est un produit phytosanitaire (produit utilisé pour soigner ou prévenir les maladies des organismes végétaux). C'est un polluant organique persistant. Il est considéré comme non-biodégradable.
Il était énormément utilisé dans les bananeraies (plantation de bananes, espèce de champs) aux Antilles.
Le chlordécone est un pesticide utilisé contre le charançon, un coléoptère nocturne (insecte), qui s'attaque au bananier.
Ce produit a été interdit en 1993 parce qu'il est considéré comme un poison et qu'il est à l'origine de cancers de la prostate. Il peut aussi entraîner des dysfonctionnements nerveux et hormonaux chez l'Homme.
Les sujets deviennent à risque lorsque la quantité de chlordécone dans le sang est supérieur à 0.1 microgramme par litre. Plus la quantité est importante, plus le sujet risque de développer un cancer.
Tout au long des chaînes alimentaires il se concentre dans les différents êtres vivants : on parle de bioaccumulation ou bioamplification.
Les insecticides chimiques étant non spécifiques, ils détruisent bien les ravageurs mais aussi d’autres organismes, parfois utiles.
Leur durée d’action étant importante, les conséquences de leur utilisation se font sentir longtemps après leur épandage (répartition).
Le pesticide est actuellement toujours présent dans l’eau et les sols antillais et pourrait ne pas disparaître avant 2700. Heureusement les scientifiques réfléchissent à des solutions pour le faire disparaitre des sols :
Ils ont mis en évidence le rôle de certains amendements organiques (Produit stable, sec, à haute valeur agronomique, l’amendement organique est issu du compostage des déchets organiques (déchets alimentaires, déchets verts, boues issues de l’épuration des eaux) Riches en humus, il est utilisé en épandage pour améliorer les propriétés des sols), y compris de fabrication locale, qui peuvent jouer un rôle de filtre et protéger les plantes cultivées sur un sol pollué,