Le cinéma
Abel
1802 - 1829
Gilles Damamme
Niels Henrik
1802 - 1829
Abel
Couverture, mise en page et préface par Danielle Salles. Édité par l’I.R.E.M.. de Basse-Normandie novembre 2002 à l’occasion de la conférence de Gilles Damamme lors de l’exposition : “Vies de Mathématiciens” à l’Université de Caen.
Sommaire
Préface -1- Les jeunes années -2- L’Université -3- Le voyage en Europe -4- Le retour en Norvège -5- Froland Épilogue Postface L’oeuvre d’Abel Bibliographie
p. 4 p. 5 p. 8 p. 10 p. 14 p. 18 p.20 p. 21 p. 22 p. 24
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Carte de Norvège
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Niels Henrik ABEL
Préface
La vie du mathématicien Niels Henrik Abel, que nous évoquons ici et dont nous fêtons cette année le bicentenaire de la naissance, fait irrésistiblement penser à celle d’Évariste Galois et à la remarque de Roger Apéry (découvreur tardif -après soixante ans- de l’irrationalité de ζ(3)) : “Les mathématiciens, ça meurt ou bien très jeune ou bien très vieux”. C’était, bien sûr une boutade et si nous connaissons beaucoup de grands mathématiciens qui atteignent un grand âge et restent souvent assez prolifiques, il semble qu’il y en ait eu beaucoup moins qui partirent dans la fleur de l’âge en ayant eu le temps de “faire avancer les mathématiques”. Cela peut montrer au moins deux choses : les mathématiques conservent et il est très difficile de se faire un nom dans cette discipline dans son jeune âge. Abel était, contrairement à Galois, un homme affable. Il aimait, outre nos chères mathématiques, la vie, les femmes, les voyages, bref l’aventure sous toutes ses formes. Il en a profité au maximum, au cours de sa courte vie pleine d’aléas tant familiaux que physiques. Il est banal de dire que, malgré l’aridité de leurs études, les mathématiciens sont des hommes (ou des femmes) comme les autres qui aiment et qui souffrent. Mais, à cause du caractère souvent novateur de leur pensée, ils se heurtent parfois à l’indifférence et l’incompréhension des autres.