Le cinéma dans la mondialisation
De 1905 à 1910, le cinéma cesse d’être un artisanat improvisé et devient une industrie. En France, les frères Pathé et Léon Gaumont produisent une série de petits films comiques, avec des acteurs comme Rigadin, Boireau et le déjà prometteur Léonce Perret et lancent des sociétés filiales de distribution et de production à l’étranger (notamment en Russie où Gaumont ouvre une filiale en 1904 pour concurrencer Pathé déjà présent).
En Amérique, Thomas Edison, qui veut imposer son matériel et ses standards techniques, s’oppose aux tentatives de production indépendante, provoquant une véritable « guerre des brevets » qui entravera la production, mais favorisera également la création de compagnies indépendantes d’où sortiront certaines des futures « major » d’Hollywood.
Sans l’idée des frères lumières, le cinématographe serait peut-être resté une curiosité de laboratoire ou un outil de recherche scientifique.
Ils modifient en effet le dispositif d’Edison en passant de 16 à 46 images par seconde. Louis et Auguste Lumière donneront une première séance publique et payante au grand café à Paris le 28 décembre 1895.
Des firmes commencent à s’installer à Hollywood : elles se développeront très vite pendant la première guerre mondiale (1914-1918) au détriment du cinéma européen et mondial. En effet, le cinéma américain subit une forte expansion synonyme de mondialisation du cinéma.
La mondialisation (ou globalization pour les anglo-saxons) est le processus d'ouverture de toutes les économies nationales sur un marché devenu planétaire. La mondialisation est favorisée par l'interdépendance entre les hommes, la déréglementation, la libéralisation des échanges, la délocalisation de l'activité, la fluidité des mouvements financiers, le développement des moyens de transport, de télécommunication... Le terme de "mondialisation" est surtout utilisé dans le domaine économique, mais celle-ci touche à toutes les activités humaines : industrie, services, commerce,