Le cinéma en tant que rêve
3465 mots
14 pages
« Le cinéma en tant que rêve, le cinéma en tant que musique. Aucun art ne traverse comme le cinéma, notre conscience diurne pour toucher à nos sentiments, au fond de la chambre crépusculaire de notre âme. » Cette conception de l’art cinématographique vient d’Ingmar Bergman, cinéaste suédois du XXème siècle, et un des plus grand cinéastes contemporains. Le génie suédois est né un 14 juillet 1918 à Uppsala, non loin de Stockholm. Issu d’une famille luthérienne de trois enfants, son père étant pasteur, son enfance est marquée par une rigueur et une rigidité qui le suivront toute sa vie. Mais le jeune Ingmar sait se dérober à la façade de bienséance qui l’entoure, et se créé son propre univers, il acquiert en 1928 son premier projecteur de cinéma, et sa passion pour le septième va naître tout naturellement alors qu’il n’a que 10 ans. C’est le début d’un intérêt pour tout ce qui l’intrigue, pour tout ce que personne ne voit mais qu’il ressent avec beaucoup d’ampleur, les couleurs, les ombres et lumières, les attitudes des proches qu’il côtoie. Tout cela le marque à vie, et il en garde des souvenirs très distincts. Au cours de sa vie, il travaille dans les deux domaines qui le passionne, le théâtre et le cinéma. D’abord le théâtre, où il met des pièces en scènes, puis écrit lui même ses propres pièces, puis le cinéma, qui l’a toujours intrigué. Il écrit d’abord des scénarios, en 1944 il écrit celui de Tourments, le film a un tel succès, qu’il devient réalisateur l’année suivante. S’en suivent de belles réussites, qui influencent les cinéastes du monde entier, mais aussi des échecs, avec des critiques violentes, lui reprochant son manque de tact, sa vision crue et cruelle de la vie. Pour Un été avec Monika, le comité de censure lui demande même de couper certaines scènes jugées indécentes. Mais au fil de ses créations, il acquiert une reconnaissance mondiale, à commencer par les critiques suédoises qui deviennent moins sévères, il reçoit plusieurs sollicitations pour