Compte rendu : Festival Boréales

Journée du Mardi 8 Novembre :

Cette première journée a été marquée selon moi par un film très noir et une exposition photographique poétique et sensible
Le premier film que nous avons vu réalisé par Ingmar Bergman se nomme Au seuil de la vie. C’est un film que j’ai trouvé fascinant car le thème de l’accouchement est vu ici, comme un événement non pas heureux mais problématique, difficile et triste. Le film est consacré aux destins de trois femmes de milieux différents mais semblables car elles subissent des drames et des déchirures dans leur vie de femme. Ce huit clos se focalisent sur ces femmes, le monde extérieur n’existe pas. Cela donne une dimension psychologique intense à cette œuvre typiquement bergmanienn . Certaines scènes se basent sur les regards d’une grande mélancolie de chacune des femmes, elles subissent des traumatismes et le réalisateur utilise des gros plans sur leurs visages pour établir des profils face à cette épreuve terrifiante qu’est l’accouchement. Il n’y a ici aucune beauté dans la naissance, même la femme la plus heureuse des trois s’en rendra compte. La vie est cruelle et fondamentalement injuste pour ces femmes qui ne sont pas prêtes. Ce film est dérangeant car il y a dans ce film une sorte de brutalité qui est visible. Les hommes sont ignorantes ou trop confiants face à la naissance, les femmes se retrouvent seuls et essayent de se soutenir dans un désespoir collectif. J’ai beaucoup aimé ce film car Bergman est un réalisateur hors du commun à tels points que son style cinématographiquement est instantanément reconnaissable. Ces thèmes prennent en compte la mort, la déchéance et la solitude et c’est en cela que ces films sont moroses mais sublimes.

L’exposition photo du finlandais Arno Minkinnen était elle aussi intéressante. Cet artiste fait des photographies particulières que j’ai beaucoup appréciées. Cet homme joue avec son corps dans la nature des pays du nord et cela donne des