Le cinéma a pris la relève du roman comme miroir des mœurs
Afin de répondre à cette question je voudrais diviser ma dissertation en trois sections principales. Premièrement je voudrais établir le rôle joué par le roman dans la société jusqu’au présent, puis je voudrais examiner l’effet relatif du cinéma et son rôle, et j’aimerais finir par proposer une poignée d’autres formes d’expression qui ont une valeur sociale.
Est-il donc juste d’étiqueter le roman comme une « miroir des mœurs ». D’une part on peut dire que ce terme incarne l’essence du roman. Les origines du roman sont fondées sur la représentation d’une société reconnaissable au lecteur. C’est vrai que les premiers ‘romans’ médiévaux (qui ressemblaient à une forme de poésie lyrique) ont dépeint une version très spécifique du monde européen au Moyen Âge, mais ces histoires ne pouvaient être lu que par les classes privilégiées. À cet égard ces histoires présentaient clairement les mœurs de la société féodale, en particulier les complexités de la fine amor et de la vassalité. De façon similaire, le roman réaliste s’efforce de recréer une version exacte du monde contemporain et des mœurs qui le forme. Dans L’Assomoir, Zola reflète les difficultés d’une vie appauvrie à Paris. Dans Madame Bovary, Flaubert reflète une société où l’éducation religieuse et abritée des femmes ne les prépare pas pour la vie domestique à laquelle elles sont condamnées. Cette idée d’une « miroir des mœurs » ne doit pas être limitée à la vraisemblance. On peut dire que les romans dystopiques, par exemple, reflètent les mœurs de notre monde actuel par exagérer certains aspects. Le roman A Clockwork Orange par Anthony Burgess décrit des viols et attaques violentes commis par le jeune protagoniste, Alex, et son gang de psychopathes. L’effet est qu’on rend le lecteur plus conscient des thèmes actuels comme la détérioration des morales et la désintégration de langage.
Ceci dit, l’image du roman comme « miroir des mœurs » est assez