Le ciseau
Vénérable Maître et vous mes Frères,
Nous avons choisi d’être Franc Maçon et le supplément d’âme que nous recherchons dans notre loge, nous le recherchons grâce à nos outils, la règle de 24 pouces, le maillet et le ciseau. A l’heure ou le soleil est à son apogée, à travers cette planche le ciseau sera évoqué.
Le ciseau se présente comme un instrument d’acier trempé, tranchant par un bout servant à enlever de la matière. Etymologiquement, le mot ciseau vient du latin cisellus, qui signifie couper. Dans la vie profane, le ciseau est un outil qui peut être compris comme le prolongement de la main, du corps, un intermédiaire d’action, voire comme une prothèse dans le sens ou il remplace un membre.
Dans la vie maçonnique, le ciseau orne le plateau du Vénérable Maître posé au- dessus de la pierre brute sur la première marche de l’Orient, côté Nord.
Dans la maçonnerie opérative, c’est l’outil essentiel du tailleur de pierre brute. Il permet d’enlever les aspérités de la pierre brute, de dégrossir, de la façonner, pour la rapprocher d’une forme en rapport avec sa destination. Le ciseau avec l’impact du maillet va aller se placer à un endroit précis sur la pierre brute pour écarter les parties indésirables et préalablement identifiées. Il est l’outil de la précision. Il demande beaucoup de dextérité et d’application.
Comme le ciseau est un outil de taille et qu’il permet de dégrossir les pierres en ôtant les plus grosses imperfections, les parties saillantes. Cela revient symboliquement à affiner son caractère, à enlever le plus gros de nos particularités inhibitrices et insatisfaisantes. Car cette pierre brute, c’est nous ou plutôt ce « je », ce « moi » que chacun de nous apprend à découvrir, celui que je ne connais pas encore, ou si peu et que cela me suggère d’en acquérir la connaissance : « connais-toi, toi-même ».
Noble cause que de vouloir construire des temples à la vertu. Il est plus sage, de commencer à