Le classicisme (1650-1700)

La reprise en main du royaume de France par Louis XIII puis par Louis XIV entraîne une centralisation monarchique, qui s'affirme sous l'autorité de Richelieu d'abord, puis de Mazarin, qui dépasse le cadre politique pour toucher le domaine culturel. Il favorise un rayonnement inédit des beaux-arts et surtout de la littérature : c’est le Grand Siècle, dont le classicisme est la plus riche expression. Le classicisme concerne donc la littérature mais aussi le théâtre, la peinture, la musique, et même l’architecture. C’est un courant esthétique regroupant l’ensemble des ouvrages qui prennent comme référence esthétique les chefs-d'œuvre de l'Antiquité gréco-latine. En France, le classicisme est un cas particulier : cette période a été appelée classique car elle se donnait comme idéal l’imitation des Anciens, mais aussi parce qu'elle est devenue une période de référence de la culture nationale.
Opposé à la sensibilité baroque qui est portée à l’artifice et à l’excès, l’idéal classique a pour principes la mesure, la simplicité, l’équilibre et le respect des règles imitées de l’Antiquité.

La littérature : Les grands auteurs représentant de l’époque classique sont Corneille, Racine, Molière ou encore La Fontaine. Ils s'inspirent des Grecs ; Euripide, Aristophane, Théophraste, Ésope mais aussi des Latins ; Plaute, Térence, Virgile, Horace et Sénèque. Ce culte des Anciens se double du souci d'instruire et de plaire. Pour accéder à cet idéal, il faut remplir certaines conditions que les théoriciens définissent. L'art s'apprend et se maîtrise et une œuvre accomplie est l'aboutissement d'un long travail. C'est à ce prix que les Classiques créent la beauté. À ceci s'ajoute l'attachement au naturel, qui régit l'expression littéraire aussi bien que les comportements humains. La prédominance du naturel ne peut être séparée d'un idéal de clarté qui exige, à la fois, une pensée suffisamment limpide pour être totalement communicable, et un langage