Le classicisme
I. Explication et contexte
Le classicisme est un mouvement littéraire qui se développe en France, et plus largement en Europe, dans la deuxième moitié du XVII siècle, de 1660 à 1680. Il se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui dessinent un idéal s'incarnant dans l’« honnête homme » et qui développent une esthétique fondée sur une recherche de la perfection.
Premièrement, au point de vue contexte politique, la centralisation monarchique qui s'affirme dès 1630 dans le domaine politique sous l'autorité de Richelieu d'abord, puis de Mazarin et de Louis XIV a des conséquences dans le domaine culturel. En effet, l'Académie française est créée en 1635, ainsi que d'autres Académies ambitionnent de codifier la langue et de réglementer la composition des œuvres. Cependant Il ne faut pas confondre trop vite autorité politique et autorité culturelle. Le XVIIe siècle est représenté en France par le déclin de deux pouvoirs internes au pays : celui du protestantisme (siège de La Rochelle par Richelieu en 1628, révocation de l'Édit de Nantes en 1685) et celui des Grands du royaume (mise en place par Louis XIV de la monarchie absolue de droit divin).
Deuxièmement, D'un point de vue idéologique, la grande question du XVIIe siècle est la question religieuse. Les écrivains classiques sont donc nécessairement pétris de culture religieuse. Certaines œuvres, comme Les Provinciales de Pascal ou l'œuvre de Bossuet relèvent même entièrement de la religion. Beaucoup seront influencés par le jansénisme. La religion s'affirme. Après la Réforme protestante de Luther, affaiblie, après le désir de libre interprétation du divin, essoufflé, revient en force la culture chrétienne et biblique. Le XVIIe siècle est le siècle de Bossuet, de Pascal, du cardinal de Bérulle, de Saint Vincent de Paul. Les théologiens se réaffirment et des querelles théologiques naissent entre les jésuites et les jansénistes...
II. Les caractéristiques du