Le clézio, un écrivain voyageur.
Jean-Marie Gustave Le Clézio, qui est né à Nice en 1940, devint un écrivain reconnu quand parut Le procès-verbal en 1963, qui obtient le prix Renaudot. Depuis, cet auteur a publié plus de trente livres : romans, essais, nouvelles ainsi que des préfaces et des articles. En 1980, Le Clézio reçut le prix Paul Morand, pour la totalité de son oeuvre.
2. Analyse d’une œuvre liée au voyage
a. Le rapport au langage
Le Clézio est bilingue : son père est anglais et sa mère française. Le Clézio écrit depuis l'âge de sept ans. A l'époque où il se met à écrire, il vit en Angleterre et songe même à écrire en anglais. Toutefois, il commence à écrire en français, s'opposant ainsi à la colonisation par les Anglais de l'île Maurice où émigrèrent autrefois ses ancêtres bretons. Par la langue française, d’identité méditerranéenne, il se sent uni aux cultures anciennes, le commencement du langage, et aux Indiens à travers les conquistadors. Selon lui, nous n’avons accès à la réalité qu’uniquement à travers le langage qui contient tout, qui est la seule réalité. La question de la langue est centrale dans son œuvre : Le Clézio voit des signes partout («Dans la rue, tout me semble écrit. La ville est une architecture d'écriture.»). L’écrivain désire libérer la langue pour arriver à une vraie communication avec la matière.
Le Clézio commence ainsi la quête de soi, une réflexion sur l'être, qui le pousse à voyager. Ecrivain nomade, il éprouve un sentiment de distanciation vis-à-vis de la France.
b. Une œuvre sous forme d'exploration continuelle
Après son début avec Le procès-verbal, où erre Adam Pollo, et les nouvelles de La fièvre, rappelant le style du Nouveau roman, Le Clézio trouve sa propre voie à partir du Déluge, dénonçant l'angoisse de la ville occidentale. On peut lire une réfutation de la société des années 70 avec les romans Terra Amata, Le livre des fuites, La guerre et Les géants, période noire de ses écrits. De