Le commerce international
Les échanges ne sont pas à l’origine de la crise, mais ils lient étroitement les économies entre elles et facilitent la propagation des évolutions d’un pays à l’autre, que ces évolutions soient négatives ou positives. L’affaiblissement de la consommation et de l’investissement entraîne ainsi une réduction des exportations, ce qui est d’une importance décisive pour la plupart des pays, en particulier ceux dont les stratégies de développement économique reposent sur une croissance tirée par les exportations.
Devant la nécessité et l’urgence de s’attaquer à la hausse du chômage au cours de cette phase de récession, certains décideurs publics et une partie des médias sont tentés de donner la priorité à la protection de l’économie nationale en réduisant les importations, en réservant les contrats publics aux entreprises nationales, en refusant d’aider les entreprises qui investissent à l’étranger, et ainsi de suite.
Une telle approche repose sur la prémisse gravement erronée selon laquelle chaque pays peut produire tout ce dont il a besoin, à un prix abordable pour sa population, en comptant uniquement sur ses propres ressources naturelles, économiques et humaines.
En réalité, les économies nationales dépendent des marchés internationaux pour fabriquer des produits et les vendre. Les biens que nous achetons dans les magasins ne représentent qu’une petite partie des échanges internationaux : ces derniers portent pour l’essentiel sur tout ce qui est nécessaire pour produire ces biens, ce qui va des microprocesseurs et des logiciels entrant dans les matériels électroniques jusqu’aux céréales des produits alimentaires. En renchérissant ces facteurs, le protectionnisme aboutit à une hausse des prix pour tout le monde. La