Le commerce équitable
Le premier magasin de commerce équitable ouvre ses portes aux Pays-Bas en 1969. Entre la simple fixation d'un prix rémunérateur et les communautés créées et soutenues par Max Havelaar – au-delà du label qui porte son nom – il y a évidemment de très grandes différences. Les mêmes, sans doutes, que celles qui séparent un pur mécanisme de marché d'un système d'accompagnement social – nécessairement fondé sur le bénévolat. Ce succès, réel parfois, d'estime sans doute souvent, est finalement conditionné par l'acceptation, par les consommateurs, de prix plus élevés. Et cela n'est pas si simple…
Thème : Mondialisation
Origine et concepts du commerce équitable
Les grandes étapes de développement
Les premières pratiques assimilables à du commerce équitable ont été initiées par des associations de solidarité aux Etats-Unis et en Europe, avec une formalisation progressive de la démarche dans les années 60 : de la commercialisation d'artisanat produit par des réfugiés chinois dans les magasins OXFAM à la création d'une organisation du commerce alternatif en 1964, de la mise en place d'une structure d'importation spécifique "Fair Trade Organisatie" aux Pays-Bas à l'ouverture du premier magasin de Commerce Equitable en 1969. L'objectif de ces démarches est de proposer une autre vision du commerce en liaison avec une approche de solidarité internationale ; la diffusion de produits issus de pays en développement va de pair avec une action de sensibilisation des citoyens. En France, cette démarche est relayée par l'Abbé Pierre, à l'origine de la première boutique Artisans du Monde dans les années 70.
Ce mouvement est à replacer dans un contexte global de remise en cause des relations Nord-Sud, illustrée par la revendication "trade, not aid" ("du commerce, pas la charité"), affichée par les pays en développement lors de la Conférence des Nations pour la Coopération Economique et le Développement (CNUCED) en 1964.
Pendant que la consolidation de