Le congrès de vienne
Napoléon ayant abdiqué le 6 avril, la Convention dite de Paris est signée le 23 entre le lieutenant général du royaume de France (frère du roi) et les représentants de l’Autriche, de la Russie, de l’Angleterre et de la Prusse (confirmée dans le Traité de Paris le 30 mai). Bien que restaurant la paix, ce traité réduit la France à ses frontières de 1792 et place Louis XVIII sur le trône de France. En outre, l’article 32 stipule que « dans un délai de deux mois, toutes les puissances qui ont été engagées de part et d’autre dans la présente guerre enverront des plénipotentiaires à Vienne pour régler dans un congrès général les arrangements qui doivent compléter les dispositions du présent traité ». Le sort de la France avait donc été réglé par le traité de Paris, et un Congrès s’ouvrit à Vienne au début de novembre 1814 pour s’occuper de celui des territoires libérés de la domination napoléonienne. Mais dans quelle mesure ce traité fut-il efficace ? Il faudrait d’abord en comprendre les enjeux, associés à l’ambiance particulière régnant sur place pour s’attarder enfin sur les résultats du Congrès.
-Les enjeux du congrès de Vienne : Le Congrès de Vienne est considéré comme le plus important congrès européen depuis celui de Westphalie, une quinzaine de souverains étant venus en personne. Le fait que cet évènement se déroule à Vienne peut être expliqué par le rôle de Metternich dans la coalition ayant abattu Napoléon, mais aussi par la situation géographique de la ville (au cœur de l’Europe). La tâche primordiale de ce Congrès consiste alors à redistribuer les nombreuses conquêtes de la France (Espagne, Portugal, Hollande, Belgique, Hambourg, Dantzig, Suisse, rive gauche du Rhin, Italie presque dans sa totalité, Istrie, Dalmatie, Slovénie,… Il est également très important de restaurer une communauté germanique, François I ayant renoncé à la couronne du Saint-Empire en 1806.
Les principaux plénipotentiaires