Le consommateur est-il rationnel ?
Dissertation 2 : Le consommateur est-il rationnel ?
La tradition aristotélicienne définit la rationalité comme l’adaptation des moyens aux fins, celles-ci étant cohérentes avec elles-mêmes.
1. La rationalité « optimisatrice »du consommateur : hypothèses et conséquences .
La tradition libérale utilitariste, de A. Smith à J.S. Mill, suppose un agent économique qui maximise ses plaisirs et minimise ses peines; cette pensée a souvent privilégié le consommateur comme modèle de comportement extensible à toute la vie économique . La révolution marginaliste du dernier quart du XIX siècle utilisera le calcul matriciel pour construire un modèle standard des comportements économiques guidés par une rationalité optimisatrice. On peut grouper ces hypothèses en deux catégories : celles qui assurent la cohérence du consommateur, et celles qui assit rient une relation stable du consommateur avec son environnement.
1.1. Les hypothèses qui concernent la cohérence du consommateur optimisateur.
La rationalité du consommateur est égoïste et matérielle. Précisons égoïste : non seulement le consommateur agit selon ses préférences, mais il agit selon son intérêt. Ce qui soulève la question de l'utilité comme critère et de sa mesure. La rationalité du consommateur est archimédienne. Les différentes dimensions qui affectent la fonction d'utilité du consommateur sont substituables les unes avec les autres, c'est-à-dire qu'il y possibilité de trade off. Donc tous les éléments du choix doivent avoir un coût d'opportunité. A partir de là, il y a possibilité de classer mes préférences. Avec l'ordinalité des préférences, on passe d'une fonction d'utilité cardinale à une fonction d'utilité ordinale, où il ne s'agit que de ranger des paniers de biens exclusifs dans l'ordre des préférences stables du consommateur. Ce qui permet de construire les courbes d'indifférence du consommateur : elles relient les paniers de biens à deux éléments qui