Le conte de fée
Histoire littéraireModifier
Article connexe : merveilleux.
Charles Perrault
Si la littérature du Moyen Âge est très empreinte d’éléments appartenant au merveilleux (avec Chrétien de Troyes par exemple), le genre du conte merveilleux (appelé aussi conte de fées) apparaît réellement au xviie siècle avec des auteurs comme Marie-Jeanne L'Héritier de Villandon[1], Charles Perrault, Madame d'Aulnoy ou Henriette-Julie de Castelnau de Murat[2]. Ce désir de (ré)introduire du merveilleux, de l'irrationnel dans la société émerge en même temps que commence à apparaître la pensée philosophique rationalisante des Lumières.
Le conte merveilleux écrit naît au xvie siècle en Italie, avec les deux recueils Pentamerone de Basile et Les Nuits facétieuses de Straparole, mais c'est au xviie siècle que le genre se diffuse par l'intermédiaire des auteurs et éditeurs fréquentant les salons littéraires mondains. Ces derniers empruntent à la tradition orale, aux mythes, aux histoires d'amour et aux textes classiques de l'Antiquité[3]. La plupart des contes de fées sont écrits par des femmes qui trouvent dans les salons mondains une forme d'émancipation et la possibilité de prouver leur intelligence[4]. Madame d'Aulnoy est l'une de ces précieuses s'inspirant de l'oralité, elle est l'inventeuse du terme de « contes de fées »[5], raconte oralement ses histoires à l'origine, et devient si populaire à Paris qu'elle les couche sur le papier.