Le design des lunettes
L'invention de la lunettes remonte au moyen age. Longtemps attribuée au moine italien Salvatore Armati, la paternité des premières besicles revient au franciscain anglais Roger Bacon. C'est au 13e siècle que ce moine, soucieux de corriger les méfaits de l'âge sur la vision, eut l'idée d'assembler deux verres plans convexes dans deux cercles de bois reliés par un clou. Il faudra attendre ensuite le 18e siècle pour ce qui fut longtemps considéré comme une prothèse connaisse une nouvelles évolution à l'initiative de Pierre-Yacinthe Casseaux, artisan jurassien installé prés de Morez, qui remplace le clou, trop fragile, par un fil de métal. Si les évolutions technologiques tant pour les branches comme le doublé or au 19e siècle que pour les verres (les progressifs, en 1959) permettant la fabrication de modèles de plus en plus légers et esthétiques, la notion de mode ne s'imposera réellement que dans les années 60 avec, comme moteur, l'avènement des lunettes solaires.
En 1796, alors qu'on travaille le métal et que l'on fabrique des clous à Morez, Pierre-Hyacinthe Cazeaux maître-cloutier de son état, à l'idée de tordre le fil de métal et d'en cercler deux verres, fabriquant ainsi une monture équipée de branches et s'accrochant derrière les oreilles. Son invention est présentée à la célèbre foire de Beaucaire et remporte un francs succès.
En 1830, un atelier à proximité de Morez produit plus de 2000 paires de lunettes par an. En 1840, la ville compte une quinzaine d'ateliers. Le pince-nez est créé en 1860.
En 1900, la ville double ses effectifs et passe de 3.000 à 6.000 habitants. La lunetterie compte 39 entreprises employant 200 personnes qui produisent déjà plus d'un million de lunettes.
Dans les années 30, les lunettes deviennent plus attrayantes et confortables, c'est aussi à cette époque que la matière plastique se substitue à l'écaille de tortue.
Après la dernière guerre mondiale, les moréziens jouent