« Le don du cyanure »
pages 307 (l.2) à 308 (l.23), 47 lignes
« Le don du cyanure »
Dans ce passage, Katow et ses compagnons communistes, prisonniers, vivent ici leurs dernières heures dans la morne attente de la mort.
LECTURE METHODIQUE PAR AXES :
I. Solitude.
II. Fraternité.
I. Soltiude.
Dans tout ce texte se manifeste de façon significative la solitude de l’être humain .
Des le début du texte, on remarque une opposition très marquée : « rumeur, tous ces hommes >< seul ».
De plus, ce dernier mot se retrouve répété trois fois, et même si Katow est entouré « de compagnons », il ne peut compter sur ceux ci, Kyo étant mort et les deux autres « épouvantés ».
Il n’y a pas d’échappatoire comme le dit Malraux : « entre ce mur et ce sifflet ».
On retrouve également un combat intérieur : « la peur luttait en lui » , « en lui combattue » .
Ce combat évoque la lutte entre fraternité et solitude, la rébellion d’un homme contre la fatalité de cette solitude. C’est donc un combat intérieur intense qui anime Katow.
Les sentiments et réflexions sont aussi représentatifs de cette solitude.
Il y a énumération de termes négatifs : « angoisse, catastrophe, impossible, colère, combattue, idiot ».
Cette gradation dans le désespoir, liée à la perte du cyanure, décrivent l’immersion de Katow dans un monde refermé, celui de son être.
Cependant, Katow se doit de la surmonter. Il tente ainsi de communiquer quand il sent cette solitude trop pesante et quand il ne peut plus supporter sa condition d’humain.
Lorsque Souen perds le cyanure, il y a un décalage entre les pensées de Katow (« que cet idiot le perdit ») et ce qu’il dit : « quand ? ». Il masque ainsi sa colère et surmonte ce sentiment pour accéder à une certaine fraternité.
De plus, il veut communiquer et fait le premier pas : « Hé, là » ainsi il tente de dissiper la solitude qui l’emprisonne.
II. Fraternité.
La « fraternité sans visage », qui