Le dormeur du val
« Le Dormeur du Val » est un poème écrit par Arthur Rimbaud et extrait des Cahiers de Douai. Il a été écrit en 1870 : à cette période, la France est en guerre contre la Prusse. Ce poème est un sonnet (une forme très utilisée au XIXe siècle, ou le poème comporte quatorze vers décomposés en deux quatrains et deux tercets). Cependant, il s’agit ici d’un sonnet irrégulier, car la règle des rimes n’est pas respectée (elles sont croisées dans les quatrains et embrassées à la fin du poème). De plus, le sizain comporte quatre phrases au lieu d’une seule. Ce poème, écrit en alexandrins, comporte deux parties : d’une part nous pouvons observer une description de la nature (le décor) et d’autre part, c’est le soldat « endormie au milieu de cette nature qui est décrit. Nous verrons comment le poète s’y prend pour dénoncer la guerre à travers son poème. Tout d’abord, nous étudierons le cadre de la nature idéal. Puis nous nous intéresserons à l’étrange dormeur qui trouble ce tableau idyllique.
Nous pouvons observer, dans ce poème, une description très détaillée du val. En effet, le champ lexical de la nature est présent, avec les mots « trou de verdure » v.1 et « lit vert » v.8 qui montrent l’abondance de la végétation, ainsi que « herbes »v.2, « cresson »v.6, « glaïeuls »v.9, et d’autres mots qui renvoient à un décor naturel comme « rivière »v.1, « montagne »v.3 e « petit val »v.4. Ce champ lexical démontre que la nature est très présente, abondante : le cadre est celui d’une vallée verdoyante. Cette nature est présentée comme merveilleuse, c’est un paradis, un havre de paix. De nombreuses figures de style sont employées : « haillons d’argent »v.2-3, un oxymore symbolisant des gouttes d’eau brillant sur l’herbe. En effet, les « haillons », les habits des pauvres, sont associées à « l’argent », un symbole de richesse. Un autre oxymore est présent : « la lumière pleut » v.8, qui montre l’abondance de la lumière. Dans ce poème, plusieurs