Un droit controversé Partiellement acquis en 1864, le droit de grève demeure aujourd’hui l’un des droits fondamentaux les plus controversés. Plusieurs raisons peuvent expliquer une telle situation. On note ainsi que l’exercice du droit de grève a souvent des répercussions sur une partie de la population étrangère au conflit justifiant l’emploi de ce mode de pression (par exemple, lors des grèves dans les transports publics). Elle vise à faire céder l’employeur – qui peut être une entreprise privée ou l’État – en lui faisant subir un manqueàgagner économique ou un préjudice en lien avec sa mission (ainsi, s’agissant de l’État, l’interruption de la continuité du service public au détriment des usagers de ce service). L’occupation d’une entreprise à l’occasion d’une grève est une infraction. Le juge ordonne fréquemment l’évacuation de l’entreprise concernée. Mais c’est bien souvent, la négociation entre syndicats et employeurs qui doit prendre le relais. Toutefois, ces dernières années, le nombre de jours de grève a eu tendance à diminuer principalement en raison d’un chômage massif (peur de perdre son emploi, coût financier d’une grève, affaiblissement du pouvoir syndical...).
Prérequis : Pour être licite et pour que l'employé gréviste soit protégé, une grève doit remplir certaines conditions : _ le mouvement de grève doit être collectif et concerté ;
_ le salarié en grève doit cesser totalement le travail ;
_ des revendications d'ordre professionnel doivent être posées, par exemple l'amélioration des conditions de travail ou du salaire.
_ La grève n'a pas de durée légale elle peut se tenir sur moins d'une journée comme sur plusieurs mois.
Les conséquences de la grève L’emploi est maintenu car le contrat de travail n’est que suspendu et maintenu avec l’ancienneté et le salarié à la même qualification professionnelle. Si le gréviste commet un dommage à un tiers, l’employeur ne sera pas responsable au nom