Le déserteu
Car c'est en répétant à trois reprises: " Monsieur le président " que Boris Vian attire l'attention de petits et grands mais aussi ( et surtout ) par le dialogue qu'il tient à son auditoire.
Ce poème est composé de 12 quatrains soit 48 hexasyllabes avec des rimes croisées (ABBA).
Cependant, la cinquième et la neuvième strophes se démarquent du lot dans la mesure ou seuls les deux vers du milieu sont rimés.
Le champ lexical de la guerre est nettement apparent: " militaires " au vers 4, " guerre " au vers 6, " bombes " au vers 23, " gendarmes " au vers 46 ou bien " armes " au vers 47.
Néanmoins on peut observer que le champ lexical de la souffrance est aussi présent ( " tuer des pauvres gens " au vers 12, " pleurer mes enfants " au vers 20 sans compter ce qui est dit entre les lignes ).
Car Boris Vian met l'accent sur l'horreur que provoque la guerre: les morts innombrables, les chagrins infinis, les disparus irremplaçables et le refus d'une violence inutile.
Il est évident que dans le contexte actuel, où la Guerre semble être le seul moyen de résoudre les conflits, je n'ai pu m'empêcher de me dire que Boris Vian avait déjà tout compris.
La justesse de ses paroles ont trouvées échos dans mon oreille et ne cessent de résonner.
Telle une révolte silencieuse qui prendrait peu à peu de l'ampleur, ce chant fait vibrer l'âme rebelle de tous et surtout ... la mienne !
Quant à la photographie, l'incertitude me prend encore. Mais je dois dire que si cette image ma plu, c'est bien parce que c'est grâce à ce "jeune" homme que j'ai compri les mots qui s'offraient à moi.
Un " Déserteur " ... Qu'est ce qu'un Déserteur ?
N'est-il pas au fond de lui un enfant un peu perdu qui