Le désir-philo
Pourquoi commencer le programme par le désir ?
La philosophie est une sorte de désir, le désir de comprendre (philo=philen=désirer). Il n’existe pas de désir qui ne soit actif, au commencement de toute action se trouve du désir. La vie en elle-même est le fruit du désir d’un homme et d’une femme, et chaque homme désire de vivre naturellement (sinon il se laisserait mourir).
Aujourd’hui, le désir est accentué par la publicité qui transforme tout et n’importe quoi en objet de désir, et qui en suscite de nouveaux par la consommation.
Cependant, la définition du désir varie selon les auteurs, les époques, les populations… Les définitions peuvent varier. Nous allons tenter d’en donner une globale.
L’étymologie du mot « désir » viens de desiderare qui, dans la langue des augures, signifie « le regret d’une étoile disparue », et qui viens de la même racine que le mot « désastre ». Le désir est donc proche de la nostalgie, du regret, il renvoie aussi bien à un manque qu’à un lien. Le désir est en effet la recherche d’un objet que l’on sait/imagine être source de satisfaction. Il pose cependant quelques problèmes, car il se montre très contradictoire : la recherche de la satisfaction et le sentiment de manque en témoigne.
De plus, chaque Homme cherche autant qu’il ne cherche pas à être satisfait. Il cherche à l’être à cause d’un manque qui fait souffrir mais ne cherche pas à acquérir ce désir par peur de le voir mourir. Le désir, donc, nous anime mais lorsqu’il est satisfait un autre vient le combler : cette satisfaction peut vite succéder à une déception (désir imagé, rêvé…)
Est-ce que le désir à une valeur négative ou positive ? Est-ce un manque ou une puissance d’affirmation, de création ? Le malheur est il le fait de souffrir de son désir ou de ne plus rien désirer ?
I/ Nature et origine du désir
II/ Objet du désir
III/ Valeur du désir (valeurs morale, type de rapport à entretenir avec le désir)
I/ Nature et origine du désir
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