Le Fauvisme et l’expressionnisme : Van Gogh
Le Fauvisme
Courant éphémère, on estime que le fauvisme ne perdura que 10 ans entre 1900 et 1910. Un jour, un critique d’art (Vauxelles), faisant allusion à une sculpture de Donatello au milieu d’une exposition de Matisse (père du fauvisme) et de ses amis, s’écria, moqueur : « Donatello chez les fauves ». Le terme perdura.
Les fauves se basèrent énormément sur le travail des impressionnistes sur les reflets et les couleurs : on ne mélange plus les couleurs, on les superpose, on laisse le spectateur « recomposer » l’image. Les deux styles veulent toucher les sens, mais l’agressivité du fauvisme contraste avec la douceur et la sensibilité de l’impressionnisme. On y retrouve énormément le travail de Gauguin et de Van Gogh: les couleurs sont vives, violentes, exagérées, éclatantes. Les trais sont acérés et visibles. C’est un travail d’instinct, fort et intense.
Cette phrase de Matisse résume également bien l’idée des fauves : « Quand je mets un vert, ça ne veut pas dire de l'herbe; quand je mets un bleu, ça ne veut pas dire le ciel. »

L’expressionnisme L’expressionnisme s’inscrit au XXe siècle dans la ligné du fauvisme épuisé. La photographie se perfectionnant, l’expressionisme touche les sens et l’émotion. Inspirés par les fauves et Van Gogh, Evdard Munch ainsi que deux groupes de peintres - Die Brücke (le pont) et Der Blaue Reiter (le cavalier bleu) - participent énormément au développement de ce type de peinture qui, lui, perdurera.
On retrouve des similitudes importantes entre le fauvisme et l’expressionnisme : les couleurs utilisées sont exagérés, vives, les tons sont salis, les traits larges et visibles. A travers une peinture oppressante, presque brutale, et une réalité déformée, les peintres font passer leur propre émotion, leur misère et leur souffrance.
Alors que les fauves préfèrent les natures mortes et les paysages, le contexte de guerre et de tension en Europe entre 1910 et 1945 pousse les peintrre