Le français et les siècles
Telle est la problématique exposée et traitée dans cet ouvrage par son auteur Claude Hagège. Pour y apporter des explications, il propose de répondre aux questions suivantes : * Qu’est-ce qui fait que la langue française est la langue universelle de l’Europe ? * Par où mérite-t-elle ce privilège ? * Peut-on prétendre qu’elle le conserve ?
Le français est confronté à deux fronts distincts ; le premier est interne et stipule que la langue française est attaquée dans son vocabulaire et même dans sa grammaire par une série d’américanismes. Le second est externe et renvoie à la lutte entre les deux langues par une diffusion universelle. Cette lutte est qualifiée d’inégale puisqu’actuellement c’est le français qui semble triompher. La vigilance entreprise par les puristes à l’égard des dérives de leur langue envahie d’américanismes et d’anglicismes apparait ainsi pour la francophonie comme un des moyens principaux d’une restauration éminente d’où le terme « franglais ».
Les puristes dramatisent la situation du français dans la mesure où ils ne considèrent que les dangers qui menacent « la virginité » de leur langue. Cette attitude est nettement inutile selon l’auteur. Aussi, ce dernier établit un lien entre l’emprunt des mots étrangers et la position qu’occupe le français au niveau mondial. L’emprunt est donc un signe de vie de la langue et non une fatalité.
En outre, le rôle de la francophonie est primordial dans cette lutte dans la mesure où les amateurs de la langue deviennent les éléments garants de sa pureté. Leur contribution à la sauvegarde de la langue française est déterminante du fait qu’ils peuvent écarter beaucoup de mots étrangers