LE GABOU
Le déclin du Kabou est d’ordre religieux. L’islam toléré par les Soninkés, fit de grands progrès à la fin du XVIIe siècle et dans la première moitié du XIXe siècle. Il est encouragé alors par la proximité du Fouta-Djalon. Il gagna de nombreux partisans et nous voyons même, au milieu du siècle que quelques Mansas comme ceux de Manna de Patiana de Paris étaient musulmans et tributaires de Labé. Les Soninkés se défendirent désespérément mais ils perdirent progressivement la plus part des provinces.
Les peuls du Fouta-Djalon dépendaient dans leur relation avec les comptoirs portugais de Guinée des Mansa de Kabou fut donc un des objectifs de la politique des Almamy. Il y avait aussi que Kabou animiste constituait un réservoir important d’esclaves pour les guerres de mazzias et bientôt de conquête des Alfa de Labé qui voyaient dans ce pays leur zone naturelle d’expansion.
I) LA FIN DE KABOU AU XIXE SIECLE
Les documents européens de la première moitié du XIXe siècle nous montrent quel Kabou qui a perdu la plus part de ses provinces, qui est miné par l’Islam et qui lutte désespérément pour sauvegarder sa liberté contre l’expansion des peuls du Fouta-Djalon. Ce déclin s’explique par plusieurs raisons :
Au XIXe siècle nous constatons l’affaiblissement de l’autorité centrale. Les chefs de provinces les Kantamansa usurpèrent des droits souverain et régnaient en vrais maîtres Kansala ne devait contrôler que les provinces limitrophes les Kanta mansa ainsi libérés se faisaient la guerre entre eux, s’alliaient à l’étranger nous connaissons la guerre civile du Kantara en 1855, son affrontement avec le Mansa de Kabou son alliance avec les peulhs de Fouta-Djalon.
Dianké wali a été le dernier souverain du Kabou, sa capitale Kansala a été détruite en 1867 par les peuls du Fouta-Djalon. Le règne de Dianké wali est un temps fort de l’histoire du Kabou la guerre entre kaaunké et les peuls fait l’objet de maints récits ce qu’ont appelé le kansala est la tradition la plus