Le gaz de schiste
Le gaz de schiste est un gaz naturel contenu dans des roches marneuses ou argileuses riches en matières organiques. Alors qu’une partie du gaz remonte à la surface, formant le gaz naturel, une autre partie reste coincée entre 2000 et 3000 mètres de profondeur, piégé dans les porosités de la roche imperméable où il s'est formé. Cette imperméabilité est due aux argiles.
Le gaz de schiste est apparu comme un vrai trésor à une époque où le gaz naturel se raréfie et son prix s’envole. Il restait à savoir comment extraire ce gaz. Dans les années 80, les industriels américains ont l’idée d’utiliser le « fracking » ou fracturation hydraulique. Le principe est de fissurer la roche de schiste avec des charges explosives puis y envoyer à très haute pression un mélange de sable, d’eau et de produits chimiques. Les bulles de gaz se retrouvent secouées et remontent par le forage jusqu’à la surface. Mais cela nécessite de grandes quantités d’eau, près de 15 millions de litres pour chaque fracturation, qui doit souvent être répété plusieurs fois sur un même puits. De plus, malgré les précautions, le mélange chimique employé pour exercer une pression peut s’infiltrer dans les nappes phréatiques.
Les réserves en gaz de schiste sont considérables, plus de 185.000 milliards de m3 : plus de 36 milliards en Chine, 24 milliards au Etats-Unis, 5 milliards en Pologne et 5 milliards en France. Rien que les réserves du sol français pourraient nous assurer jusqu’à 109 ans d’indépendance énergétique en gaz. De plus, c’est une source d’emplois, aux Etats-Unis en 2010, 600.000 travailleurs dépendaient de l'extraction des gaz de schiste.
On va donc voir qu’entre risque écologique d’un côté, et enjeu énergétique et social de l’autre, décider d’exploiter ou non les gaz de schiste est un choix éminemment politique.
Début Novembre, François Hollande a relancé le débat sur le gaz de schiste en France, déclarant que la recherche d’autres procédés d’extraction que la