Le grand voyage des graines
Pour disséminer leurs graines, toutes les plantes ont leur stratégie : Le vent (anémochorie) : les graines sont pourvues de petites membranes porteuses comme les samares de l’érable (Acer), les graines ailées des conifères, du frêne (Fraxinus) et du bouleau (Betula). Ou bien, elles sont pourvues d’aigrettes plumeuses qui les entraînent loin dans les airs comme celles du pissenlit (Teraxacum), du chardon (Cardus) et de la clématite (Clematis).
Les animaux (zoochorie) : Elle est réalisée en partie par les petits mammifères. Les écureuils et les campagnols entassent les graines en automne dans des réserves dont ils perdent le souvenir au cours de la saison. Glands, châtaignes et noisettes sont ainsi plantées de façon naturelle. Les fourmis emportent dans leurs galeries certaines graines qui n’ont plus qu’à germer là où elles sont déposées. Les oiseaux engloutissent les baies, comme les cervidés et les petits animaux sauvages des campagnes. Les graines sont digérées puis les noyaux rejetés dans la nature au gré des déplacements des animaux. Ainsi, cerisier, merisier, prunelier (Prunus), aubépine (Crataegus), sorbier (Sorbus) et bien d’autres sont éparpillés.
La bardane (Arctium), les graines sont transportées par le pelage des animaux, grâce à la présence de crochets ou d’aiguillons sur le fruit (cela a inspiré l’inventeur du velcro).
L’eau (hydrochorie) : les graines sont revêtues d’un matériau flottant. Un bon exemple, la noix de coco, elle flotte au gré des courants marins, et peut parcourir 5000 km avant de s’échouer quelque part pour germer. Plus près de chez nous l’iris d’eau (Iris pseudacorus) se laisse emporter par les rivières et se fixe dans les étangs. Et ce n’est pas une plaisanterie, le chou marin (Crambe maritima) dont les graines se laissent emporter pour coloniser d’autres plages.
Par la plante (autochorie) : les graines sont expulsées grâce à l’ouverture brusque du fruit. Cela évite la concurrence des