Le horla
Écrite au 19ème siècle ( époque du rationalisme ).Maupassant a oscillé dans son œuvre entre réalisme et fantastique. Le Horla appartient à cette seconde catégorie. Cette histoire est celle d'un homme aux prises avec un être invisible et dangereux qui menace son esprit.
Comment le registre fantastique est-il traité dans ce passage?
Le registre fantastique est très présent dans ce texte, tout d'abord par le thème de la peur. Ce thème est très bien illustré par le champ lexical de la peur : « affolés » ( l 21); « peur » ( l 24); « épouvante » ( l 23) et « frissonner » ( l 32).Celui-ci nous montre la panique et l'angoisse du personnage. La ponctuation accentue l' angoisse : -Les exclamations: « Je l'ai vu! »; « on y voit […] ma glace! »; « j'étais en face de moi! ». -Les interjections: « Eh alors! »; « Et bien ». -Les points de suspensions: « Et alors!... »; « Et bien!... » -Les points d'interrogations: « si près que je pourrais peut-être le toucher,le saisir? ».
Tout cela alimente le doute, la panique et le suspense dû au registre fantastique. La description de la chambre est un contexte propice au fantastique: « un vieux lit de chêne à colonnes » ( l 9); « très haute armoire à glace » ( l 11).C'est un mobilier plutôt impressionnant qui favorise la peur. La focalisation interne favorise la peur dans la mesure où le narrateur-personnage est complètement paniqué. Le lecteur voit donc la scène à travers ses « yeux affolés » (l 21).Le parallélisme de construction illustre le thème de la peur: « Je n'osais plus avancer, je n'osais plus faire un mouvement » ( l 21).Cela évoque la montée de l'angoisse. Les locutions adverbiales présentes dans le texte expriment la peur : « Puis voilà que tout à coup » ( l 24) ; « soudain » ( l 15). Cela favorise la panique et l'angoisse.
La rencontre avec le Horla vient également illustrer le registre fantastique. Nous avons un être indéfinissable décris par des expressions comme: « sentant bien