Le héros de roman doit il necessairement être un personnage capable de réaliser des exploits extraordinaires?
I. Le héros fait l'histoire
A. Héroïsme et prudence
B. La création de valeurs nouvelles
C. L'incarnation de l'Esprit
Transition
Si la marche de l'Esprit est nécessaire, ce n'est pas le héros qui réellement fait l'histoire. mais c'est l'histoire qui le fait. Cela ne remet-il pas en question son utilité ?
Il. La mise en question de l'héroïsme
A. Le héros comme épiphénomène
B. Relativité du héros
C. L'antihéros
Transition
S'il n'y de héros que celui que l'on proclame tel, la figure du héros risque d'être banalisée. Dès lors à quoi bon des héros ?
III. Les fonctions de l'image du héros
A. L'emblème d'un peuple
B. Le héros attise l'imaginaire humain
Conclusion
Le danger de la banalisation de l'héroïsme.
INTRODUCTION
Les historiens, tâchant de penser rationnellement le cours de l'histoire et de donner un sens au flux chaotique des faits, isolent un certains nombre d'événements et de personnalités dont ils font la trame de leur récit. Parmi ces personnages, un petit nombre accède au rang de héros de l'histoire. La singularité du héros en fait un élément indispensable du devenir historique, en ce qu'il est présenté comme celui qui fait dévier le cours de l'histoire et l'oriente vers quelque chose de meilleur. Les dictateurs et les tyrans, pour marquants qu'ils aient pu être, ne peuvent ainsi accéder au rang de héros. L'utilité du héros, duquel semble dépendre le progrès du droit et de la morale, semble ainsi établie
Cependant, la concentration des regards sur une personnalité privilégiée peut parfois occulter le rôle d'individus « secondaires », dont l'action silencieuse et sous-jacente peut finir par briser l'ordre des choses établies. Si le nom d'un seul homme reste dans les mémoires, peut-on cependant encore soutenir que lui seul infléchit le cours de l'histoire ? A quoi sert-il d'idolâtrer quelques « grands hommes » si en dernière instance ils ne sont que les acteurs minimes des bouleversements historiques ? Une telle question exige que