le jardin d eden
L'origine du terme « Éden » - qui signifie « délice » en hébreu - pourrait être le terme akkadien « edinu », qui lui-même dérive du sumérien « e-din ». Ces deux mots désignent en akkadien « plaine » ou « steppe ».
Or le verbe akkadien namu — qui signifie « qui habite la steppe » — rend très plausible un usage littéraire figuré : l'écriture mésopotamienne du mot recourt à l'association NA-ME « homme-être » ou du signe NAM1. Le sens propre de ce signe NAM(-TAR) renvoie « aux destins » qui, selon la mythologie mésopotamienne sont inscrits par les dieux sur une tablette.
Cependant, la critique moderne pointe le fait que l'emploi de la tournure « à l'orient d'Éden » ou « à l'orient, en Éden » semble privilégier un usage géographique du terme plutôt que métaphorique.
Signification d'Éden et lien avec la notion de Paradis[modifier | modifier le code]
Vision traditionnelle du lien[modifier | modifier le code]
Le mot « paradis » (hébreu פרדס, PaRDeS) est utilisé comme synonyme de Gan Eden, terme qui possède des connotations similaires au vieux persan (référence à un « verger clôturé ou un terrain de chasse délimité » ).
Ce mot apparaît plusieurs fois dans la Bible hébraïque :
– dans le Cantique des Cantiques 4:13 : « Tes fruits sont un pardes de grenadiers, avec les fruits les plus excellents, etc. »
– dans l' Ecclésiaste 2:5 : « Je me fis des pardessim et des vergers, et j'y plantai des arbres à fruit de toute espèce. »
– dans Néhémie 2:8 : « ... et une lettre pour Asaph, garde du jardin du roi, afin qu'il me fournisse du bois de charpente, etc. »
– dans le Cantique de Salomon, il s'agit clairement d'un « jardin », et dans deux autres cas d'un « parc ».
Relectures et ré-interprétations du