Le krach de l’automne 2008 : de la crise financière à la crise économique
Introduction :
Si la crise peut être comparée à une maladie et bien la crise systémique peut être considérée à une épidémie et cette épidémie conduit à une insécurité générale, à un sentiment de peur et de désordre qui peuvent avoir des conséquences désastreuses
A cet égard, il faut distinguer la crise systémique sectorielle de la crise économique géographique.
La crise économique sectorielle touche, progressivement et simultanément, plusieurs dimensions de l'économie. Par exemple, une banque fait faillite et par un phénomène de contagion, plusieurs autres banques vont faire faillite ; les cours boursiers de ces banques s'effondrent alors. Des ménages qui avaient acheté des actions auprès de ces banques sont ruinés. Il peut y avoir un effet « tâche d'huile », un effet d'enchaînement ; effets qui conduisent à une diffusion de la crise de l'économie financière vers l'économie réelle, monétaire et qui se traduit in-fine par une crise sociale. Tous les compartiments de l'économie peuvent être touchés.
Etant donné que l'économie est de plus en plus ouverte, depuis les années 1970, toutes les zones du monde et tous les secteurs de l'économie sont très imbriqués. Autrement dit, tous les pays, en raison de la mondialisation, sont indépendants et, donc, de plus en plus exposés aux risques systémiques. À ce propos, Stiglitz a pu écrire : «Quand les Etats-Unis éternuent, le moral s’enrhume».
La crise née au Etats-Unis, à l'été 2007, constitue immanquablement la plus grande crise systémique internationale que le monde ait connue depuis 1929.
La crise financière et économique de l'automne 2008 est la seconde phase de la crise financière de 2007-2010, après la crise des subprimes de l’été 2007.
Cette seconde phase touche tous les pays du monde.
Cette aggravation de la crise financière a fortement accentué la récession, entamée début 2008, visible par la dégradation rapide des