Le language
LANGAGE / SYMBOLE / SIGNE / CONNAISSANCE / VERITE
DEFINITIONS DES CONCEPTS:
LANGAGE = Selon Cratyle (sophiste de l’antiquité) le langage mime / imite / reflète la réalité : il y a d’après lui un lien direct et nécessaire entre le mot et la chose à laquelle il renvoie (plus tard cette conception prendra le nom de cratylisme).
Mais la linguistique moderne, fondée par Ferdinand de Saussure, définit le langage comme un ensemble de signes linguistiques qui établissent un lien arbitraire entre le signifié (le sens du mot, le concept) et le signifiant (la forme du mot en elle-même : le son et la graphie). Le signifiant « symbolise » donc le signifié. C’est pourquoi on trouve dans différentes langues différents signifiants (apple, pomme, manzana, etc…) pour renvoyer au même signifié. (Un autre exemple de l’arbitraire du signe : en anglais le mot « light » et « night » sont très proches phonétiquement. Pourtant ils renvoient à des réalités complètement opposées : l’un à la lumière, l’autre à la nuit…)
Le symbolisme du langage permet ainsi d’évoquer une réalité en son absence, hors du champ de l’expérience : quand je dis « arbre », par exemple, je me représente intellectuellement un arbre sans l’avoir devant mes yeux (Platon aurait dit que je me représente l’ « idée » de l’arbre). Le mot est donc toujours une abstraction, l’exercice d’une activité symbolique. « Arbre » ne désigne pas un arbre donné, mais le concept même d’arbre ; c’est pour cela qu’il peut désigner tous les arbres. Les mots ne renvoient pas à des choses, mais à des concepts abstraits et généraux. Comme l’écrit Benveniste, « le caractère du langage est de procurer un substitut de l’expérience apte à être transmis sans fin dans le temps et dans l’espace, ce qui est le propre de notre symbolisme »
Le langage humain s’oppose à la communication animale : les animaux ont des moyens de communication (ils émettent un signal qui entraîne un comportement et auquel peut répondre un autre