Le langage-philosophie
Introduction :
Le langage est l’outil privilégié, l’instrument du philosophe, le moyen par le quel il s’exprime, transmet et dans une grande mesure, il aborde ces connaissances, or rien ne nous assure que cet instrument ne peut pas nous trahir et qu’il est d'emblée adapté à une tentative de comprendre le monde. Le langage est en effet pour nous quelque chose de si naturel et intime que nous ne pouvons pas imaginer qu’il constitue un intermédiaire, un obstacle entre notre pensée et celle d’autrui entre nous même et le monde.
Le langage permet-il d’exprimer fidèlement les choses ? L’arbitraire du signe :
Dans la majorité des cas le mot, à la différence de l’image et même du symbole, ne ressemble pas aux idées qu’il désigne, il n’y a aucun lien naturel entre le signifiant et le signifié. La multiplicité des langues, le fait qu’une même idée peut être désigné par plusieurs mots d'une langue à l’autre (a un tel point qu’il est impossible pour qui ignore une langue de comprendre ce que le mot signifie).
( !) Arbitraire ne signifie pas qu’il dépend du libre choix de celui qui parle. Il y a entre le signifiant et le signifié un lien qui s’impose a tout les membres d’une société, mais il n’est pas naturel, il est conventionnel. Le langage n’est pas un calque du monde :
Martiné dénonce le préjugé selon lequel la langue serait un répertoire de mot, chaque mots correspondants a une chose bien déterminé. Dans une telle perspective, apprendre une nouvelle langue serait poser de nouvelle étiquette sur une même catégorie de chose, des nouvelles étiquettes regroupant les anciennes. Le langage créait donc des catégories (ex: arc-en-ciel), il faut retenir que se ne sont pas seulement les mot qui sont arbitraire, mais aussi la catégorisation du réel en mot comme l’écrit de l’auteur, chaque langue correspond à une organisation particulière des données d’expérience qui dépendent moins de la réalité elle-même que de l’histoire et des besoins sociaux.