Le lien entre le commerce mondial et la croissance economique
Ouverture internationale, internationalisation, mondialisation, globalisation, intégration sont autant de termes qui, en première analyse, désignent une même réalité : un processus d’intensification des échanges internationaux de toutes natures.
On peut définir le processus de mondialisation comme « l’émergence d’un vaste marché mondial des biens, des services, des capitaux et de la force de travail, s’affranchissant de plus en plus des frontières politiques des Etats, et en accentuant les interdépendances entre les pays » (Serge d’Agostino ed. Bréal 2002) ou encore « l’intégration croissante des parties constituant le tout de l’économie mondial, donne à celle-ci une dynamique propre, échappant de plus en plus au contrôle des Etats et portant atteinte aux attributs essentiels de leur souveraineté, tels le contrôle monétaire et la gestion des finances publiques » (Jacques Adda La mondialisation de l’économie, 2000)
L’internationalisation des économies nationales résulte de l’essor des échanges internationaux qui accompagne l’ouverture croissante des économies. Cet essor n’est pas récent ; en effet, le commerce international s’est développé très rapidement au 19ème siècle et le degré d’ouverture de nombreuses économies était plus élevé en 1913 qu’il ne l’était à la fin des années 1960.
Cependant depuis 1950, les échanges internationaux progressent très rapidement, plus rapidement que les PIB. Ainsi, au cours du 19ème et du 20ème siècle, les échanges de biens et de services ont été multipliés par 1000 environ alors que le PIB mondial n’a été multiplié que par 60 ; ce qui signifie qu’une part de plus en plus importante des productions nationales est exportée et que les économies nationales deviennent de plus en plus interdépendantes.
L’internationalisation des échanges est donc un facteur de la mondialisation, c'est-à-dire la constitution d’un marché mondial ayant une logique propre