Le lombric de roubaud
Roubaud est né en 1932. Il est mathématicien et membre de l’Oulipo, comme Perec et Quenault. Il pense que la poésie traditionnelle est morte. Mais c’est un grand lecteur et écrivain de sonnet.
Problématique : Quelle est la fonction du poète?
I) Un poème très simple dont le but pédagogique annonce quelle est la fonction du poète. II) Le poète au travail dans son poème
I. Un poème très simple dont le but pédagogique annonce quelle est la fonction du poète.
1) Partie pédagogique du texte.
Ce poème a été écrit dans le but de donner conseil à un jeune poète de douze ans, ce qui explique la simplicité du poème. V.9 « vois-tu » : confirme la portée pédagogique. Choix du lombric (allégorie) => c’est un poème « à la manière » de La Fontaine. Construction très simple du texte => 2 quatrains (lombric) ; 2 tercets (comparaison poète-lombric).
Outil de comparaison v.9-10 « comme » qui compare les deux comparés de façon très claire aux comparant. Poète = ver de terre ; mots = champ.
Les comparaisons se poursuivent avec des métaphores. V.11 « denrées langagières ».
2) Le caractère unique du poète
V.9 « le poète » ≠ « les hommes »v.11
V.13 « sans le poète » ≠ v.14 « le monde »
=> Le poète est singulier, unique. Position en tête de vers.
Le poète n’est pas parmi les hommes, ni sur les hommes (vision du 18ème s) mais sous les hommes (il travaille sous terre) => il travaille pour les hommes mais pas parmi les hommes.
3) Les hommes et le langage
Métaphore filée de l’épuisement inconscient des H :
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- v.11 « les hommes récoltent les denrées langagières » => Les hommes prennent tout sans travailler (ils récoltent sans semer).
- v.12 « la terre s’épuise » : métaphore implicite (il n’y a pas de comparé ; point de comparaison : récolte) => Les mots s’épuisent, ils ont perdu leurs richesses.
- v.14 « le monde étoufferait sous des paroles mortes » : comparaison implicite => Le monde mourrait si on ne renouvelait pas le langage.
- V.11 métaphore explicite