"Le loup et le chien" j. de la fontaine, analyse, morale et conception du bohneur
- Le chien est attaché et dépendant du maître pour sa nourriture et son affection. Il appartient au monde des domestiques, de la servitude. Il incarne les cours serviles qui obéissent aveuglement au Roi pour obtenir des faveurs.
- Le chien est vaniteux, a des préjugés donnant deux conseils au loup « quittez le bois » ; « suivez-moi », suivis de leurs conséquences. Le travail du chien est minimisé par l’énumération de 3 verbes à l’infinitif : donner la chasse, flatter, complaire. Un chiasme (« Flatter ceux du logis, à son Maître complaire ») insiste sur la nécessaire flatterie dans travail. Ainsi, La Fontaine dévalorise le travail du chien.
- Le loup est libre, il va où il veut. Il est valorisé par l’emploi de « Maître Loup ».
Il est diplomate, intelligent… Le loup représente celui qui sait rester lui-même, qui sait conserver son indépendance. Il est surpris des conditions de vie du chien : il est inquiet et se questionne. Le chien est gêné, il évite de répondre.
- La liberté est un trésor, le loup est affligé par le mot « attaché ».
Morale : Mieux vaut vivre affamé qu’attaché !
Cette fable est fondé sur un dialogue qui laisse au lecteur tirer lui-même la morale. Le plaisir que le lecteur éprouve à sa lecture tient à la réelle modernité de ce poème. L'argumentation du chien échoue puisqu'il néglige les contraintes liées à sa servilité et il insiste trop sur les avantages purement matériels. Il manque de tolérance vis-à-vis des autres modes de vie. Le loup reste fidèle à sa nature et opte pour la liberté, même si La Fontaine laisse deviner sa préférence pour le loup, mais il ne nous impose pas son choix afin de rester tolérant.
On peut se referait à la morale et dire que « Le bonheur ne doit pas nécessairement être matériel et que le véritable bonheur ce trouve dans la liberté