Le loup et l'agneau
Commentaire :
PLAN : I. Réquisitoire du Loup II. Plaidoirie de l’Agneau
Introduction :
« Le loup et l’Agneau » est une fable qui appartient au livre 1 du recueil Fables de Jean de La fontaine, écrivain du 17ème siècle. Cet apologue met en scène un Loup affamé qui accable un agneau de fausses accusations pour justifier son châtiment. Ce récit a une portée universelle, en effet y est décrite la violence des rapports de force dans le monde. Ainsi, dans une atmosphère de procès, le fabuliste dénonce la violence odieuse que l’ont peut rencontrer dans les pratiques humaines : au réquisitoire du Loup répond la pauvre plaidoirie de l’Agneau.
I. Réquisitoire du Loup
Dans les vers 1 à 6, les deux animaux sont présentés dans un cadre naturel. Les deux majuscules font référence à la réalité de chaque espèce. Ensuite, le loup entame une espèce de réquisitoire. On remarquera l’agressivité du Loup par le manque de salut et d’apostrophe à l’égard de l’Agneau car il attaque directement par une question « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? ». L’adjectif possessif mon insiste sur une apparition d’un bien publique , « l’onde pure » qui est en fait une usurpation d’un droit, « si hardi » : assimiler la question à une question rhétorique qui équivaut à une affirmation car le Loup n’attend pas réponse. Il passe directement à la condamnation, sans procès (v.9). De plus, le vers 18 « Tu la troubles » est une assertion péremptoire, en effet le loup ne la justifie pas. Vers 19 : l’importance du vers repose sur le verbe « médire » : propos diffament. Il évoque un préjudice moral et il ne fournit pas de preuve. Il a recours au faux témoignage. Vers 22 : « si ce n’est toi… » et vers 23 : le Loup se pose ici en victime puisqu’il semble affirmer que l’agneau a pris part à une conspiration anti-loup. Vers 24-25 : Emploi de la 2ème personne du pluriel. Vers