Le mangeur des pays développés : un être libre et autonome dans ses choix ?
Lorsque nous mangeons, quelle que soit la culture dont nous sommes issus, nous opérons nos choix selon un certain nombre de règles communes à tout être humain identifiées par des sociologues lors de leurs recherches sur les pratiques alimentaires des groupes humains. Ainsi, le principe d’incorporation attribue à celui qui consomme un aliment les propriétés physiologiques et symboliques qui lui sont associées. Les publicitaire s’appuient sur ce « je deviens ce que je mange » pour construire leurs messages et convaincre le public. Des publicités sur l’eau vanteront ainsi suivant leur cible ou les vertus pour préserver sa jeunesse (pub Evian Seniors), trouver une source d’énergie (Volvic, Nature) ou construire sa santé (Evian, C’est bon l’équilibre).
Le mangeur quel qu’il soit est également dans ses choix par le principe de la pensée classificatoire qui va le conduire, suivant sa culture, à consommer ou non tel ou tel aliment. Entreront donc dans l’ordre du mangeable, les grenouilles pour les Français qui ne sont pas considérées comme mangeables par les Anglais. Il en ira de même pour le chien, non comestible en France mais comestible en Corée.
A ces invariants anthropologiques s’ajoutent les déterminants liés à la société dans laquelle nous évoluons. En effet, nous sommes également déterminés dans nos pratiques alimentaires par nos origines sociales mais aussi par notre degré d’exposition aux messages transmis par médias (publicités, information sur la diététique,