Le marché des verres progressifs
L’amélioration technologique des verres ophtalmiques doit-elle laisser 3 millions de Français sur le carreau ?
Une amélioration technologique exponentielle Les verres ophtalmiques ont connu des innovations considérables ces dernières années qui ont facilité l’adaptation d’un plus grand nombre de patients. La première innovation importante fut apportée par le fabricant américain de verre plat minéral PPG qui commercialisa dès 1947 un verre en plastique baptisé Columbia Resin #39 (CR39). Ce verre organique, fin, léger et résistant aux chocs a remplacé petit à petit le verre minéral plus lourd et fragile. Aujourd’hui en France 90% des verres sont organiques. La seconde évolution technologique fut apportée par Essilor qui inventa en 1951 le verre progressif. Celui-ci a apporté un tel confort visuel, qu’il a été progressivement adopté par un grand nombre de presbytes. En France, parce que les patients tolèrent de mieux en mieux le verre progressif, ce dernier a remplacé presque totalement les verres à double ou triple foyer. Par ailleurs, les industriels proposent des verres toujours plus fins, aux indices toujours plus élevés : indices 1,5, 1,53, 1,6, 1,67. En 2001 Nikon mis sur le marché l’indice 1,74 et annonce l’indice 1,80 pour 2010. Finesse rime avec esthétique, surtout pour les fortes corrections. Mais un indice élevé entraine des aberrations chromatiques et surtout un taux de réflexion tels qu’ils nécessitent d’être compensés par un traitement antireflets performant. Commercialisé depuis les années 1970, l’antireflets est utilisé aujourd’hui par la moitié des patients français. Et d’autres options sont également proposées : verres photochromiques, verres polarisant, traitements anti-rayures, hydrophobes, anti-salissures… Les lancements de nouveaux produits sur le marché s’intensifient et s’accélèrent. A titre d’exemple, l’importance de l’innovation chez Essilor s’illustre par ces quelques